Le Conseil de la famille du HCFEA a adopté, le 12 novembre 2024 un rapport sur la cantine scolaire. Les politiques de restauration scolaire ne font pas l’objet d’évaluations régulières au niveau national, lacune qu’a tenté de combler le Conseil de la famille. Il montre que les disparités territoriales et sociales sont élevées en matière de fréquentation de la cantine et de reste à charge pour les familles. Garantir le droit effectif à la restauration scolaire est un enjeu majeur de politique publique.
La restauration scolaire porte de nombreux enjeux : accès à une alimentation équilibrée pour les enfants durant la journée d’école, lutte contre la malnutrition des enfants issus de milieux sociaux défavorisés, éducation à l’alimentation et prévention de risques liés à l’alimentation, mais aussi des enjeux de socialisation des enfants, de conciliation emploi / famille pour les parents ou encore de transition écologique.
Malgré ces enjeux essentiels, le Conseil de la famille montre que, quel que soit le niveau scolaire (1er ou second degré), le niveau de fréquentation de la cantine varie fortement selon la région, le type de territoire (rural, périurbain, urbain dense, territoire socialement désavantagé) et le secteur (public hors éducation prioritaire, privé, public de l’éducation prioritaire), mais aussi selon les caractéristiques sociodémographiques de la famille (l’origine sociale, la situation des parents vis-à-vis de l’emploi notamment).
Ces disparités ont des causes multiples : absence de cantine dans certaines communes, hétérogénéité des modes de tarification sur le territoire (dont des pratiques discriminatoires en termes de tarifs), refus d’inscription, manque d’inclusion des enfants en situation de handicap, de ceux ayant des allergies alimentaires ou des régimes alimentaires spécifiques, ou tout simplement la qualité et les conditions dans lesquels sont pris les repas dans certaines cantines.
Le Conseil de la famille émet de nombreuses recommandation afin de pérenniser et étendre le dispositif « cantine à 1 euro » et garantir à tous les enfants l’accès à une alimentation saine grâce à la restauration scolaire.