Ce projet de recherche a pour objectif de mieux comprendre la dynamique du don à travers l’analyse de ses déterminants. Le don étant protéiforme, il s’intéresse à une forme spécifique du don : le don des particuliers sous sa forme numéraire à l’égard des organismes d’intérêt général au sens fiscal du terme, défini par les articles 200 et 238 bis du code général des impôts.
Ce projet repose sur trois axes principaux : un axe théorique visant à définir conceptuellement le don monétaire aux associations, un axe empirique visant à comprendre l’effet de l’appartenance de groupe sur les décisions de don, et un axe expérimental visant à conceptualiser le don aux associations dans un cadre dynamique et à mesurer l’effet du temps sur ces dons.
Sur le volet conceptuel, la recherche met en lumière les limites de la théorie économique pour expliquer les dons des particuliers aux associations, et propose d’y répondre en explorant deux phénomènes pouvant affecter les décisions des individus à savoir leur appartenance de groupe et le temps. Sur le volet empirique, elle mobilise les données de deux enquêtes : celles de l’enquête Vie Associative en France produite par la Drees-BVA en 2010 et l’enquête nationale sur l’engagement associatif et les dons (Enead) produite par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) en 2021.
Enfin, le volet expérimental vise à observer l’effet du temps sur les décisions de dons aux associations. La littérature ayant conceptualisée distinctement l’effet du temps et des préférences sociales sur les décisions des individus, il s’agira dans un premier temps de proposer une fonctionnelle d’utilité croisant ces deux littératures puis de la confronter aux données expérimentales.
Ce projet de recherche fait l’objet d’un doctorat en Cifre avec France générosités, syndicat professionnel des associations et fondations faisant appel à la générosité du public.